Dans le contexte exceptionnel de la pandémie du Coronavirus, les mesures prises par le gouvernement mi-mars ont complètement remis en question l’organisation des chantiers. Ils ont dû être immédiatement arrêtés pour permettre aux entreprises du BTP de s’adapter et éviter ainsi tout risque de contaminations et d’accidents pour les équipes sur site.
Le chantier du Tram 9 entre Paris et Orly, dont Transamo assure la maîtrise d’ouvrage pour le compte d’Ile-de-France Mobilités, ne fait pas exception et a été arrêté le 17 mars, alors qu’il mobilisait plus de 500 personnes sur les 10 km de la ligne et le site de l’atelier-garage.
Afin de préparer finement la reprise des chantiers, nous avons demandé au CSPS du projet (Coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé) d’actualiser le Plan Général de Coordination du projet (PGC), qui a été adressé aux maîtres d’œuvre et aux entreprises de travaux. Ce document a été établi, sur la base des préconisations de l’OPPBTP, du Ministère du travail, et de l’INRS, qui se sont appuyés sur des propositions des entreprises de travaux elles-mêmes. Au-delà de la réflexion sur l’organisation des tâches du chantier pour respecter les clauses sanitaires, un travail très important sur l’utilisation des bases vie (accueil, repas, vestiaires, etc.) a été réalisé par les entreprises en tenant compte des modes de transport des salariés.
En parallèle, nous avons demandé aux deux maîtres d’œuvre (ligne et atelier-garage) de travailler avec les entreprises pour identifier les activités dont une reprise pouvait être envisagée dans le respect des règles sanitaires applicables, et établir un «plan de reprise d’activité ou de continuité d’activité ».
Sur la base de ces éléments, en accord avec Ile-de-France Mobilités, et en relation permanente avec les collectivités, le chantier a ainsi pu reprendre progressivement à partir du 20 avril via une phase test. L’objectif de cette reprise partielle est de tester la mise en pratique des dispositions du guide OPPBTP sur des tâches de travaux simples sans co-activité. Bien entendu, avant toute reprise de chantier, une réunion de validation avec le référent COVID de l’entreprise concernée se tient sur site en présence du CSPS, du maître d’œuvre et de Transamo.
Concrètement, les mesures prises concernent la désignation d’un référent COVID par chaque entreprise, la limitation du nombre d’intervenant sur le chantier pour faciliter la distanciation (apprentis, stagiaires et alternants mineurs ne peuvent être présents), la vérification préalable de la bonne santé des intervenants, la fourniture des matériels et équipements nécessaires pour le respect des gestes barrières (comme l’accès à des points d’eau pour le lavage des mains ou l’attribution individuelle de l’outillage), l’aménagement des bases vies et bungalows (marquage des distances, remaniement des plans de circulation), etc.
La reprise du chantier depuis le 20 avril reste très progressive et très localisée au niveau de la ligne (poursuite de la pose des rails) et à l’atelier-garage (travaux du bâtiment, arrivée d’une nouvelle rame, reprise des essais du matériel roulant), en évitant tant que possible les tâches les plus bruyantes (opération de démolition lourde ou circulation importante de camions).
Début mai, près de 80 personnes travaillent sur l’ensemble du chantier. L’augmentation des effectifs se fera progressivement, avec une attention particulière portées aux zones où de la co-activité sera identifiée, pour arriver à un mode nominal, en cohérence avec les dispositions sanitaires courant juin.
Un point sera fait fin mai avec toutes les entreprises pour partager et améliorer si nécessaires les dispositions qui ont été prises.